L'Iran et les grandes puissances ont conclu mardi un accord historique qui rend quasi impossible la construction d'une bombe atomique par Téhéran pendant plusieurs années, en échange d'une levée progressive des sanctions. Ce succès diplomatique referme un dossier qui empoisonnait les relations internationales depuis plus de 12 ans. "Les décisions que nous prenons aujourd'hui ne portent pas seulement sur le nucléaire iranien mais (...) peuvent ouvrir un nouveau chapitre sur les relations internationales", a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, à l'ouverture de la réunion ministérielle qui devait officialiser l'accord. A ses côtés, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a salué un "moment historique", tout en soulignant qu'aucun accord "ne pouvait être parfait pour toutes les parties". L'accord ouvre la voie à une normalisation des relations économiques et diplomatiques de l'Iran avec la communauté internationale, une perspective qui suscite l'opposition d'Israël et des puissances sunnites voisines, inquiètes du rôle déjà joué par Téhéran dans plusieurs conflits au Proche-Orient. C'est aussi la première fois qu'un accord à ce niveau lie la République islamique et les Etats-Unis depuis la rupture de leurs relations diplomatiques en 1980. Ce dénouement marque un succès majeur pour le président modéré iranien Hassan Rohani et pour Barack Obama. Deux semaines après la réconciliation avec Cuba, le président américain marque en effet d'une seconde pierre blanche diplomatique la fin de son dernier mandat. A suivre