Le chef du gouvernement yéménite en exil a passé quelques heures samedi à Aden, la grande ville du sud du Yémen reconquise il y a deux semaines par les forces loyalistes, avant de quitter le pays en guerre depuis quatre mois. Selon Khaled Bahah, sa visite symbolique était destinée à confirmer "la libération d'Aden et la normalisation de la vie" dans la deuxième ville du pays, durement affectée par un conflit qui a déjà fait près de 4.000 morts selon l'ONU et plongé des millions de personnes dans la détresse. Le Premier ministre, qui a quitté Aden au bout de quelques heures pour rejoindre Abou Dhabi selon une source gouvernementale, est le plus haut responsable yéménite à revenir dans la grande cité portuaire depuis l'annonce à la mi-juillet de sa reconquête. Selon le porte-parole de M. Bahah, le président yéménite en exil pourrait désormais regagner Aden "à tout moment", pour sceller un peu plus le retour aux affaires des autorités centrales, esquissé par la visite de son Premier ministre dans une ville "désormais stable et sécurisée". "Aden est la clé de la victoire" pour la reconquête du pays, a déclaré ce porte-parole.